Vos questions sur la surdité

  • De quoi se compose notre oreille ?
  • Comment fonctionne-t-elle ?
  • Comment les sons sont-ils perçus et transmis de nos oreilles à notre cerveau ?
  • Quel type d’appareillages ?
  • Comment communiquer ?
  • Et tant d’autres questions ?!

Toutes les réponses à vos questions et plus d’informations ci-dessous. Pour cela…
Il vous suffit de cliquer sur un des sujets qui vous intéresse et le descriptif se déroulera !

[showhide type= »links1″ more_text= »Anatomie de l’oreille » less_text= »Anatomie de l’oreille »]

L’oreille est formée de trois parties : l’oreille externe, moyenne et interne.

  • L’oreille externe

Le pavillon capte les sons de l’environnement et les dirige vers le conduit auditif. Ensuite, les sons sont conduits vers le tympan, fine membrane élastique. Ce dernier vibre alors sous l’effet des variations de pression de l’air, et transmet ces vibrations à la chaîne des osselets, située dans l’oreille moyenne.

  • L’oreille moyenne

L’oreille moyenne est une cavité appelée « caisse du tympan », qui contient une chaîne de trois osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. Cette chaîne relie le tympan à une seconde membrane plus petite, appelée « fenêtre ovale ».

Son rôle est d’assurer le transfert des ondes sonores extérieures aux structures et liquides de la cochlée.

  • L’oreille interne

L’oreille interne est un organe de structure complexe qui comprend la cochlée, autrefois appelée « limaçon », et le vestibule.

Elle représente la partie « auditive » de l’oreille interne, localisée dans l’os temporal. C’est l’enroulement en spirale de sa structure qui lui vaut son nom (du grec « coquillage »). La cochlée communique avec l’oreille moyenne par deux orifices fermés par des membranes :

  1. La fenêtre ovale, qui limite la base de la rampe vestibulaire et sur laquelle s’applique l’étrier (voir oreille moyenne)
  2. La fenêtre ronde, qui clôt la base de la rampe du tympan et qui sert d’échappement de pression

La cochlée est constituée de trois canalicules enroulés en spirale autour d’un axe osseux, le modiolus. Ces canalicules sont :

– Le canal cochléaire (1)
– La rampe vestibulaire (2)
– La rampe tympanique (3)

Les éléments nerveux (représentés en jaune sur le schéma) sont le ganglion cochléairen (4) et le nerf auditif (5) dans l’axe modiolaire.

Les sensations sonores sont différentes suivant les cellules ciliées qui sont stimulées. Ces cellules ciliées transforment les stimulations sonores en stimulations électriques transmises au nerf auditif, qui les achemine vers le cerveau.

Celui-ci aura pour importante tâche d’interpréter le message qui lui parvient. Cette interprétation sera beaucoup plus difficile chez les personnes sourdes puisque le message est incomplet.

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Il existe trois types de surdité, selon les parties de l’oreille touchées :

La surdité de transmission

La surdité de transmission résulte d’une déficience au niveau de l’oreille externe ou de l’oreille moyenne. Diverses causes peuvent être à l’origine de la surdité de transmission :

  • La formation d’un bouchon de cérumen
  • Corps étranger
  • Otites chroniques
  • Otospongiose (calcification qui réduit le mouvement de l’étrier)
  • Perforation du tympan dans l’oreille moyenne
  • Malformations, ….

Ce type de surdité est souvent partielle, n’entraînant généralement pas de surdité sévère et auquel on peut souvent remédier grâce à un traitement médical ou chirurgical. Néanmoins, ce type de surdité suffit pourtant à gêner considérablement la vie sociale ou professionnelle de la personne atteinte de perte auditive.

La surdité de perception

La surdité de perception résulte d’une déficience au niveau de l’oreille interne ou des voies nerveuses. Bien que la transmission de l’information sonore par le tympan et les osselets jusqu’à l’oreille interne soit normale, l’information sonore ne peut pas être transformée en signaux électriques et par conséquent ne peut être transmise au cerveau.

Diverses causes peuvent être à l’origine d’une surdité de perception :

  • La presbyacousie (vieillissement normal de l’oreille interne)
  • Les traumatismes sonores
  • Les traumatismes crâniens
  • Certaines maladies (comme la méningite)

Les surdités de perception peuvent être évolutives et sont généralement définitives. Le recours à une aide auditive est indiqué pour de nombreuses personnes atteintes de surdité de perception légère à sévère.

La surdité mixte

La surdité mixte est fréquente. Elle résulte de la combinaison d’une surdité de transmission et d’une surdité de perception. Une infection chronique peut être à l’origine d’une surdité mixte, provoquant une détérioration importante du tympan et des osselets et altérant le bon fonctionnement de la cochlée.

Les personnes atteintes de ce type de surdité peuvent bénéficier d’un appareillage, ou des mêmes traitements prescrits pour la surdité de transmission et de perception (médicaments, chirurgie).

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Les surdités peuvent être acquises (35%), d’origine génétique (35%) ou de causes inconnues (30%).

Surdité acquise

  • Période prénatale : les causes sont le plus souvent d’origine : infectieuse (rubéole, toxoplasmose, cytoméga-lovirus) et médicamenteuse
  • Période périnatale : les causes les plus fréquentes sont : la jaunisse due à l’incompatibilité sanguine, la prématurité, le manque d’oxygène à la naissance
  • Période postnatale : les causes les plus fréquentes sont : les séquelles d’infections telles que méningite, oreillons, rougeole et varicelle

Plus rarement, elles peuvent être dues à la prise de médicaments ototoxiques, à la fracture du rocher, à un traumatisme sonore…

Surdité d’origine génétique

  • Surdités héréditaires congénitales et isolées : ce sont les plus fréquentes (70% des surdités sont génétiques). Si les deux parents sont sourds, la transmission est dominante. Par contre, si les parents entendants sont porteurs du même gène de surdité, la transmission est récessive.
    Le diagnostic de ce type de surdité est difficile à établir
  • Surdités dues à des aberrations chromosomiques (surdités syndromiques) : la surdité fait alors partie d’un tableau clinique caractéristique d’un syndrome, elle est alors associée à d’autres signes médicaux, par exemple : anomalie aux reins, mongolisme

Si la cause de la surdité n’est pas déterminée de manière précise, vous avez la possibilité d’effectuer un bilan génétique.

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1. Les tests objectifs

Ces tests permettent de confirmer le diagnostic et sont appelés « tests objectifs » parce qu’ils ne demandent pas la collaboration de l’enfant. Ci-dessous, sont présentés les tests objectifs les plus fréquemment utilisés.

La tympanométrie mesure l’élasticité du tympan et permet de mettre en évidence une atteinte de l’oreille moyenne (ex : présence de liquide dans la caisse tympanique en cas d’otite…).

La recherche des potentiels évoqués auditifs

  • L’éléctrocochléographie (ECOG) : en présence de sons d’intensités différentes, on enregistre la présence ou l’absence d’activité électrique à la sortie de la cochlée. Ce test nécessite chez l’enfant une anesthésie générale et est donc plus rarement utilisé
  • Le BERA (Brainstem Electric Response Audiometry) : l’activité électrique est ici enregistrée au niveau du tronc cérébral, prolongement du nerf auditif. Ce test ne nécessite qu’une somnolence et est donc plus facilement réalisable chez les enfants
  • L’ERA (Electric Response Audiometry) : l’enregistrement se fait au niveau du cerveau. Ce test est impossible à réaliser chez l’enfant car celui-ci doit être très calme tout en étant réveillé

La recherche d’otoémission provoquée
En réponse à un son bref, la cochlée émet des sons. En plaçant un micro dans le conduit auditif, on peut capter ces sons. L’absence de ceux-ci confirme une déficience auditive de plus de 30 dB. Ce test peut être réalisé chez un enfant calme.

2. Les tests subjectifs

Ce second type de tests nécessite l’observation et/ou la collaboration de l’enfant.

L’audiométrie permet de vérifier l’état du système auditif pris globalement, ou de vérifier plus spécifiquement l’état de l’oreille interne. C’est pourquoi, l’enfant sera soumis à deux types de tests tonaux :

  • Le test tonal aérien où l’enfant porte des écouteurs (le son passe à travers l’oreille externe, moyenne et interne)
  • Le test tonal osseux où un vibrateur est posé sur l’os mastoïdien derrière le pavillon de l’oreille (le son arrive directement à l’oreille interne)

La comparaison des résultats obtenus à ces deux tests permettra de situer le problème auditif de l’enfant au niveau de l’oreille moyenne ou au niveau de l’oreille interne. Les résultats de ces deux tests tonaux sont inscrits sur un graphique que nous appelons « audiogramme ».

Evidemment, plus l’enfant est jeune, plus les tests semblent difficiles. Ils sont alors réalisés sous forme de jeux.

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L’audiométrie

L’audiométrie étudie le champ auditif, qui est délimité par deux courbes : le seuil d’audibilité minimale (l’oreille commence à percevoir le son) et le seuil d’audibilité maximale ou le seuil de douleur (la vibration n’étant plus perçue sous forme de son mais de douleur).

Dans ce champ auditif, la zone de la voix parlée (ou zone conversationnelle) est comprise entre 30 et 70 dB en intensité (voix moyenne : 55 dB), 250 et 8000 Hz en fréquence (avec un maximum d’utilisation des fréquences médianes de 1000 et 2000 Hz). Cette zone conversationnelle est représentée par ce qu’on appelle communément « la banane ».

L’audiogramme

L’audiogramme représente la mesure de la perte auditive (en dB) pour chaque fréquence (en Hz) du champ auditif. C’est un graphique sur lequel sont inscrits les résultats des deux tests tonaux : aérien et osseux.

Ces résultats permettent de situer à quel niveau d’intensité (décibels) chacune des deux oreilles commence à entendre les sept sons de tonalités différentes (125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 1000 Hz, 2000 Hz, 4000 Hz, 8000 Hz). Le premier niveau d’intensité auquel l’oreille commence à entendre un son, si faible soit-il, constitue le seuil d’audition pour la fréquence testée.

Attention : le seuil d’audition ne constitue pas un niveau d’audition où on entend très bien mais un niveau où l’on commence à peine à percevoir la présence du son. L’enfant qui a une oreille « normale » commence à entendre un peu les sons dans une zone allant de 0 dB à 20 dB.

L’enfant atteint de surdité présente des seuils d’audition plus ou moins « abaissés » sur l’audiogramme. C’est ainsi que l’on peut parler de surdité légère, moyenne, sévère ou profonde.

En résumé, l’audiogramme nous donne :

  • Les informations quant au degré de surdité : légère, moyenne, sévère ou profonde
  • Les informations quant à la nature de la surdité ainsi que la partie de l’oreille atteinte (surdité de transmission, surdité de perception, surdité mixte)
  • Les informations quant à la capacité de percevoir la parole, car l’effet de la surdité sur la perception de la parole dans ses diverses composantes (voyelles et consonnes) n’est pas le même chez tous les enfants atteints de déficience auditive

L’audiogramme est donc une représentation quantitative de la perte d’audition. Il précise le degré de surdité, la configuration audiométrique (forme de l’audiogramme) et le gain prothétique. D’autres facteurs interviennent dans l’efficacité de la reconnaissance auditive, notamment :

  • L’âge de l’enfant au moment de l’apparition de la surdité
  • La précocité de l’appareillage auditif
  • Le bénéfice réel de la prothèse auditive
  • L’investissement des parents
  • La qualité de l’éducation auditive
  • Les capacités d’apprentissage de l’enfant

L’audiogramme n’est donc qu’un reflet partiel de la capacité auditive de l’enfant. Il ne nous permet que très difficilement de prédire le succès possible de l’enfant dans ses efforts à communiquer oralement. Évitons de comparer entre eux les audiogrammes de différents enfants, pour en tirer des conclusions sur leur évolution en matière de langage oral par exemple.

[/showhide][showhide type= »links6″ more_text= »Classification des pertes auditives » less_text= »Classification des pertes auditives »]

Le B.I.A.P. (Bureau International d’Audio-Phonologie) retient cinq classes de « déficiences auditives » d’après les résultats audiométriques.

Saviez-vous que…

  • Le degré de surdité retenu est celui de l’oreille la moins atteinte
  • Les conséquences de la surdité sur le développement du langage oral dépendent aussi de la forme de la courbe de l’audiogramme. Les restes auditifs dans les fréquences aiguës sont déterminants pour l’acquisition de ce langage
  • Un enfant qui a des restes auditifs dans les fréquences aiguës aura une meilleure intelligibilité de la parole que celui dont les restes auditifs sont limités aux fréquences graves

[/showhide][showhide type= »links7″ more_text= »Les prothèses auditives » less_text= »Les prothèses auditives »]

Vos questions les plus fréquentes :

  • A quoi servent les appareils auditifs ?

La fonction d’un appareil auditif est d’amplifier et de transformer les sons de manière telle que l’enfant puisse percevoir avec moins de difficultés les informations acoustiques qu’il désire obtenir.

Celles-ci lui permettront :

  1. D’établir ou de rétablir une communication avec le monde sonore
  2. De se situer par rapport à son environnement sonore
  3. De percevoir ses propres émissions vocales et de les contrôler
  4. De percevoir certains éléments de la parole

Une fois amplifiés, les sons peuvent être distordus ; l’enfant devra apprendre à les décoder, à les interpréter, à reconnaître ceux qui sont importants et ce qu’ils signifient. Cet apprentissage est long, il vaut mieux le commencer très tôt.

Certaines prothèses ne sont pas sélectives. Elles amplifient alors tous les sons en même temps, les bruits de fond comme les voix proches.

  • Quand peut-on appareiller notre enfant ?

En général, le plus tôt possible et ce, d’autant plus que la surdité est importante. On peut appareiller un bébé dès les premiers mois de sa vie. Bien sûr, cet appareillage doit se faire progressivement : au début, le bébé ne porte ses prothèses que quelques moments par jour. Il sera accompagné d’un suivi médical, audiologique et logopédique.

  • Qu’est-ce que le « gain prothétique » ?

C’est l’écart entre le niveau d’audition de l’enfant avec et sans prothèses. Ce gain peut varier d’une fréquence à l’autre. Le gain tonal est quantitatif mais pas toujours qualitatif.

  • De quoi se compose un appareil auditif ?

Tout appareil auditif comporte :

  1. Un microphone, qui capte les ondes sonores et les transforme en signaux électriques
  2. Un amplificateur, qui accroît l’intensité des signaux électriques et les adapte en fonction des besoins de l’enfant
  3. Un écouteur, qui reconvertit les signaux électriques amplifiés en vibrations sonores plus intenses que celles captées par le microphone d’entrée
  4. Un embout auriculaire en matière synthétique (résine, silicone), moulé d’après l’empreinte du conduit auditif de l’enfant et qui envoie dans celui-ci le signal sonore produit par l’écouteur
  5. Des organes de commande et de réglage accessibles à l’enfant
  6. Une pile

Certains modèles ont en plus :

  1. Des réglages techniques, destinés aux audioprothésistes (gain, tonalité, compression)
  2. Une entrée Audio, prise par laquelle on accède directement à l’amplificateur de la prothèse. Cette prise permet de connecter, via des sabots, divers équipements sans enlever les prothèses habituelles
  • Quels sont les différents types d’appareils auditifs ?

La prothèse peut se présenter sous quatre aspects différents :

Le contour d’oreille

Ce système regroupe l’ensemble des composants de la prothèse dans une coque qui se porte derrière l’oreille. Le son est conduit vers le tympan à travers l’embout auriculaire par un petit tuyau souple et transparent. Lorsque chaque oreille est appareillée indépendamment, il arrive que l’on puisse restituer l’effet stéréophonique. C’est le modèle le plus couramment utilisé.

L’intra-auriculaire 

De deux types :

  • L’intra-conque : l’ensemble des composants est concentré dans une coque sur mesure qui prend la place de l’embout. On utilise ici le volume de la conque pour fabriquer l’appareil.
  • L’intra-conduit et intra-profond : plus petit encore que le précédent, on n’utilise ici que le conduit auditif externe.

 

Remarque(s) : ces deux types d’appareils sont impossibles à utiliser chez le jeune enfant et ils ne conviennent pas pour des surdités profondes.

[/showhide][showhide type= »links8″ more_text= »L’implant cochléaire » less_text= »L’implant Cochléaire »]

Qu’est-ce qu’un implant ? 

Un implant cochléaire est un dispositif électronique médical ayant pour objectif d’aider des personnes déficientes auditives sévères à profondes. Il permet, grâce à un système d’électrodes placées dans la cochlée, de pallier la déficience de l’oreille interne.

La destruction ou l’absence de cellules ciliées, situées dans la cochlée, engendre une surdité qui peut être compensée partiellement par cette méthode.

 Comment fonctionne-t-il ?

  1. Les sons sont captés par un microphone externe. L’audio-processeur analyse numériquement les sons qu’il transforme en signaux électriques codés.
  2. Ces signaux codés sont envoyés à l’antenne.
  3. L’antenne, connectée à l’audio-processeur, est placée sur l’implant par attraction magnétique. Les signaux sont transmis par l’antenne à l’implant à travers la peau. L’implant crée alors des impulsions électriques, grâce aux signaux codés qu’il reçoit.
  4. Lors de l’intervention chirurgicale, un porte électrodes est inséré profondément dans la cochlée déficiente, afin de réaliser une stimulation optimale des fibres nerveuses. L’insertion profonde de toutes ces électrodes vise à stimuler l’ensemble des fréquences de la cochlée.
  5. La partie non fonctionnelle de la cochlée est court-circuitée afin que le nerf auditif puisse recevoir directement les impulsions électriques. Enfin, le nerf auditif transfère aux centres auditifs du cerveau ces informations, qu’il perçoit alors comme des sons.

L’ensemble du processus se déroule si rapidement que le porteur d’implant perçoit les sons instantanément.

L’implant est composé de deux parties :

  1. Un système interne (récepteur/stimulateur) implanté dans la mastoïde (os temporal situé en arrière du conduit auditif) et un porte-électrodes (dans la cochlée)
  2. Un dispositif externe (le processeur vocal, microphone, contour d’oreille, l’antenne). Une intervention chirurgicale est nécessaire.

Après l’opération, l’enfant sourd ne devient pas entendant, il reste un sourd appareillé. Un entraînement plus ou moins long pour discriminer les différents sons sera nécessaire ainsi que l’utilisation d’aide(s) à la communication (AKA, LPC) ou de la langue des signes doit être poursuivie.

Qui peut être candidat à l’implant ?

  • Pour les enfants de 6 à 24 mois

Déficience auditive profonde avec une faible évolution du langage et de l’expression orale tout cela en termes de performances fonctionnelles et avec un appareillage bien réglé.

  • Pour les enfants de 25 mois à 17 ans

–  Déficience auditive sévère à profonde
–  Présence d’un gain prothétique peu utile pour la perception de la parole
–  Intelligibilité entre 30 et 50 %.

Une équipe pluridisciplinaire incluant les parents dressera un bilan audiologique, clinique, radiologique, logopédique et psychologique avant de prendre la décision d’implanter. Il est difficile de prévoir quels progrès l’on peut espérer pour l’enfant implanté car ils dépendent de nombreux facteurs dont l’âge d’implantation, la stimulation donnée à l’enfant et les capacités de ce dernier.

  • Pour les adultes

Déficience auditive sévère à profonde, avec peu ou pas de bénéfice prothétique et intelligibilité avec les prothèses de moins de 50 % dans une liste ouverte de phrases. Souvent dans ces cas, il n’y a pas ou peu de cellules ciliées intactes mais le nerf auditif est opérationnel.

Quels sont les résultats ?

Les meilleurs résultats connus sont une très bonne compréhension du langage, sans lecture labiale et une intelligibilité de la parole très satisfaisante, donc une communication plus facile avec les personnes non-familiarisées avec la surdité, une meilleure interaction sociale, un accès plus facile au divertissement : musique, télévision, téléphone. Le résultat connu le moins satisfaisant est l’accès au milieu sonore environnant.

Que se passe-t-il avant et pendant l’opération ?

Dans un premier temps, notons que l’investissement est considérable, tant de la part des parents que de l’enfant, au niveau de la phase pré-implant et post-implant. Avant toute décision, il est important de faire un bilan radiologique complet, c’est-à-dire un scanner et une résonnance magnétique nucléaire qui permettra d’affirmer si l’on peut ou non installer un porte-électrodes dans la cochlée. Chez les plus jeunes, ces tests nécessitent une petite anesthésie.

L’intervention chirurgicale proprement dite, se fait sous anesthésie générale et dure plus ou moins 1½ à 2 heures. Elle consiste tout d’abord à réaliser dans la mastoïde (os derrière l’oreille) une logette pour accueillir le récepteur interne. Ensuite, un orifice est réalisé dans la cochlée ; celui-ci permet d’y insérer le porte-électrodes.

A la fin de l’opération, des contrôles sont effectués afin de vérifier le bon fonctionnement de l’implant. L’hospitalisation dure 3 à 4 jours.

Qu’en est-il du post-implant ?

Environ trois semaines après l’opération (temps nécessaire à la cicatrisation), l’implant cochléaire va devoir être réglé. Ces réglages seront réalisés par un audiologiste. Ils servent d’abord à définir les niveaux auditifs de perception d’un son et les zones de confort.
Par la suite, on cherchera différentes stratégies de traitement du signal sonore le plus adapté à la personne.

L’enfant se rend au centre avec un de ses parents :

  • Trois jours par mois la première année, il est donc très important que la famille soit disponible
  • Quatre fois par an la deuxième année
  • Une fois par an les autres années

Ces fréquences peuvent différer d’un centre à l’autre. En fonction des difficultés de l’enfant, le programme peut être intensifié.

En parallèle, il est primordial de suivre une rééducation logopédique. Celle-ci servira à apprendre à entendre, à reconnaître et à donner un sens aux sons qui arrivent à travers l’implant. Chez les adultes, elle dure six mois à deux ans, tandis que pour les enfants elle doit s’étaler sur plusieurs années.

Quels sont les différents types d’implants cochléaires ?

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Source : APEDAF, Actes du colloque, Mars 2004.

 

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Aides à la communication reposant sur le français

  • La lecture labiale

Lorsqu’on lui parle, le sourd ou le malentendant lit les mots sur les lèvres de son interlocuteur. Cela lui demande énormément de concentration.

Pourquoi ?

De nombreux mots différents se lisent de la même manière sur les lèvres, tels que : « pain, bain et main », « gâteau et cadeau », « manteau et bateau », « japon, chapeau et jambon »,… On les appelle des « sosies labiaux ». La lecture labiale est une devinette permanente. Les restes auditifs permettent à certains de compenser partiellement la difficulté de compréhension. Lorsqu’il sait de quoi on parle, le sourd ou le malentendant arrive plus facilement à comprendre mais s’il détourne la tête un instant, s’il y a trop de bruit, ou que son interlocuteur prononce mal ou ne lui parle pas bien en face, le sourd ou le malentendant perd le fil de la conversation. Dès qu’une troisième personne se joint à la conversation, la difficulté augmente encore. Face à un groupe, la personne sourde seule est tout à fait perdue.

En résumé, la communication par la lecture labiale reste lacunaire, incertaine et fatigante.
C’est pour cette raison que se sont développées des méthodes complémentaires à la lecture labiale : l’AKA et la LPC.

  • L’AKA : l’Alphabet des Kinèmes Assistés

Un kinème est l’image présentée par le mouvement des lèvres lors de l’émission des sons de la parole. Certains sons ne sont pas visibles sur les lèvres (k, g, r…), d’autres se confondent (p, b, m…). Pour distinguer ces sons, l’AKA utilise des configurations et des mouvements de la main. L’AKA accompagne donc la langue orale mais ne la remplace pas.

L’AKA cherche à établir un système dynamique de soutien à la parole tant à l’émission qu’à la réception. Les indices que l’AKA fournit sont de même nature que les mouvements articulatoires.

On n’utilise qu’une seule main et les mouvements de la main s’effectuent près de la bouche pour que le code AKA complète l’information donnée par les lèvres. Ce sont surtout les consonnes qui permettent l’intelligibilité du message. Lorsqu’elles sont peu différentiables sur les lèvres, les mouvements de la main sont très contrastés. Les voyelles se différencient par la main ouverte ou fermée et par la position du pouce. Grâce à l’AKA, l’enfant améliore sa lecture labiale. Le geste ne remplace jamais le langage mais le complète et attire l’attention sur les lèvres. L’AKA contribue aussi à produire les sons de la parole et à apprendre la structure de la langue.

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Une utilisation précoce de l’AKA en famille donne à l’enfant un atout précieux pour son appropriation de la langue.

  • La LPC : la Langue française Parlée Complétée

La LPC est une technique simple qui permet de compléter la lecture labiale afin de la rendre entièrement intelligible. Elle permet également aux parents d’être actifs dans l’éducation de leur(s) enfant(s) et leur donne les moyens d’établir rapidement une communication complète avec lui. Le principe de la LPC consiste à associer à chaque son prononcé, un geste (appelé clé ou code).

Il existe 5 positions de la main et 8 « clefs » effectuées avec les doigts. Les cinq positions de la main possibles signifient une voyelle ou une semi-voyelle tandis que la clef représente une consonne. L’association des positions de la main et des clefs permet de visualiser toute la complexité de la langue.

Tous les sons peuvent ainsi être représentés.

Pris isolément, le code n’a aucune signification en soi ; c’est le regroupement du code et de la lecture labiale qui permet à l’enfant une compréhension totale du langage oral. Ce système élimine en effet toutes les ambiguïtés dues aux sosies labiaux.

Pensons par exemple à « main, bain, pain » qui sont perçus de la même manière en lecture labiale, mais qui sont codés de trois manières différentes. Tout peut être codé : noms propres, articles, adverbes… et même l’argot. Il n’y a ni simplification, ni bouleversement de la structure de la phrase.

Il faut compter une quinzaine d’heures pour l’apprentissage des codes et des principes. Cet apprentissage est simple et accessible à tous.
Ensuite, seul l’entraînement permet d’acquérir une certaine vitesse. Le principe d’utilisation de la méthode est donc simple mais il est indispensable de coder tout ce qu’on dit. C’est en effet la condition nécessaire pour que l’enfant bénéficie d’un bain de langage, assimile les codes de la LPC et acquiert de façon naturelle la structure de la langue française. En ce sens, il est essentiellement un outil destiné aux parents, principaux interlocuteurs de l’enfant. Grâce à son entraînement, l’enfant améliorera sa lecture labiale même face à des personnes ne codant pas.

  • Le français signé

C’est une technique qui permet de rendre le français visuel. Avec le français signé, chaque mot du français est remplacé par un signe, emprunté au vocabulaire de la langue des signes. Toutefois, la structure grammaticale du français (ordre des mots, prépositions, articles) reste inchangée. Ainsi, il y a concordance entre la phrase parlée et la phrase signée. Ainsi, même si le français signé n’est pas une langue à proprement parler, il permet d’établir un pont entre sourds et entendants.

  • La langue des signes

La langue des signes est une langue qui se « parle » avec les mains et qui « s’écoute » avec les yeux. C’est une langue à part entière, pratiquée par une communauté, la communauté des Sourds, et qui possède une grammaire et un vocabulaire qui lui sont propres. Les langues orales sont des langues sonores et linéaires : on est obligé de prononcer les mots les uns à la suite des autres. La langue des signes est une langue gestuelle, visuelle, qui utilise les trois dimensions de l’espace (hauteur, largeur et profondeur) à des fins grammaticales.

Elle permet de signer plusieurs choses en même temps. Ajoutons aussi que l’expression du visage et un certain mouvement du corps, par exemple des épaules, sont très importants en langue des signes : elle remplissent notamment le rôle de l’intonation et de certaines fonctions grammaticales dans les langues orales.

Exemple 1

  1. Français « Je lui donne une lettre« 
  2. Langue des signes « Lettre je-la-lui-donne« 

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Exemple 2

  1. Français « Ce n’est pas lui »
  2. Langue des signes « Lui (en signe) et simultanément non (de la tête) »

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L’ordre des signes est différent de l’ordre des mots de la langue française.

Comme elle est visuelle, la langue des signes est plus accessible à l’enfant sourd que la langue orale. Elle lui permet d’exprimer facilement sa pensée et ses sentiments, et ceci dès son plus jeune âge. L’enfant qui signe comprend mieux le sens des mots français qu’il apprend. II agit un peu comme un entendant qui s’appuie sur ses compétences en français lorsqu’il apprend une langue étrangère.

Elle est aussi un véhicule de la culture Sourde et sert à transmettre l’histoire de la communauté des sourds. Elle permet la création de poèmes, de contes, de pièces de théâtre, de jeux de « signes » et de blagues.

Contrairement à une idée fortement répandue, la langue des signes n’est pas internationale. Chaque pays a sa propre langue des signes.

Cependant, des sourds de pays étrangers arrivent assez vite à se comprendre parce que chacun transforme sa façon de signer en faisant du mime ou en recourant à des règles grammaticales communes.

  • La dactylologie

La dactylologie est un alphabet manuel que l’on « écrit dans l’espace ». Chaque position de la main et des doigts correspond à une lettre de l’alphabet.

Lorsqu’un mot est épelé digitalement, la main réalise les configurations qui correspondent aux lettres du mot les unes à la suite des autres.

 

Exemple : CAROLINE

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Etudier parmi les sourds

L’enseignement spécial de type 7 est prévu pour répondre aux besoins éducatifs des enfants et adolescents atteints de déficience auditive. Le nombre d’élèves par classe y est peu élevé.

Votre enfant aura l’avantage de ne pas se sentir seul avec sa différence et pourra créer des relations d’amitié en dehors de toute difficulté de communication. De plus, il rencontrera des sourds adultes, puisque certains professeurs et éducateurs sont sourds : cela l’aidera à construire son identité avec sa différence.

Toutefois, si vous choisissez ce type d’enseignement pour votre enfant, permettez lui aussi de rencontrer d’autres enfants entendants (mouvements de jeunesse, activités parascolaires …) pour lui laisser l’occasion d’établir d’autres contacts et d’apprendre à se sentir plus à l’aise parmi les entendants.

Chaque école spéciale a ses spécificités propres :

  • Mode de communication
  • Projet pédagogique
  • Programme et niveau des classes
  • Options offertes (surtout dans le secondaire)
  • Moyens de transport
  • Organisation d’une intégration partielle ou permanente en enseignement ordinaire…

Au niveau du secondaire, il existe plusieurs « formes » dont le contenu et les objectifs sont différents. Renseignez-vous auprès des directions afin de connaître les programmes offerts au sein de leur établissement.

Les 4 formes prévues sont :

  • Forme 1 : Enseignement spécial secondaire d’adaptation sociale.
  • Forme 2 : Enseignement spécial secondaire d’adaptation sociale et professionnelle.
  • Forme 3 : Enseignement secondaire professionnel spécial.
  • Forme 4 : (seule cette forme offre un programme de même niveau que l’enseignement ordinaire).
    • Enseignement secondaire général de transition.
    • Enseignement technique ou artistique de transition ou de qualification.
    • Enseignement professionnel de qualification.

L’enfant sourd sans autre handicap est essentiellement concerné par les formes 3 et 4.

Un élève peut passer de l’enseignement spécial à l’enseignement ordinaire, moyennant l’avis de réorientation du centre Psycho-Médico-Social-Spécialisé (PMSS).

Liste des écoles spécialisées de type 7 :

  • C.P.E.S.M. (Centre Provincial d’Enseignement Spécial de Mons)
    Rue du Temple, 2 – 7011 Ghlin
    Tél : 065/40.88.50 – Fax : 065/84.09.95 ou par e-mail : info@cpesm.be
    Direction fondamental : Mme Dorina Trusgnach   &   Direction secondaire : Mme Aurore Dessilly
    Niveaux : maternel, primaire et secondaire types 6, 7 et 8 ; formes 2, 3 et 4 externat, internat.
  • Ecole Fondamentale d’Enseignement Spécial Libre Subventionné
    Chaussée Churchill, 79 – 4420 Montegnée-lez-Liège
    Tél : 04/ 263.90.96 – Fax : 04/263.10.74
    Direction : Mme Sonia Demanez-Minc
    Niveaux : maternel et primaire type 7 externat
  • Ecole Intégrée
    Rue de la Rive, 99 – 1200 Bruxelles
    Tél : 02/771.75.11 – Fax : 02/772.62.88 ou par e-mail : secretariat@ecoleintegree.be
    Direction fondamental : Mme Bernadette Devuyst   &   Direction secondaire : Mr Dumont
    Niveaux : maternel, primaire, secondaire type 7 ; forme 4 externat.
  • Institut Alexandre HERLIN
    Rue de Dilbeek,1 – 1082 Bruxelles
    Tél : 02/ 465.59.60 – Fax : 02/465.06.87 ou par e-mail : alexandre_herlin@belgacom.net
    Direction fondamental : Mr Guy Van Pottelsberghe   &   Direction secondaire : Mr Marc Golbert

Niveaux : maternel, primaire et secondaire types 6 (*) et 7 ; formes 2, 3 et 4 externat, internat.

(*)Type d’enseignement spécial :
type 6 : pour enfants aveugles et malvoyants
type 7 : pour enfants sourds et malentendants
type 8 : pour enfants avec troubles instrumentaux

  • I.R.H.O.V. (Institut Royal pour Handicapés de l’Ouïe et de la Vue)
    Rue Monulphe, 78-80 – 4000 Liège
    Tél fondamental : 04/ 221.14.84   &   Direction fondamental : Mr Didier Pirlot
    Tél secondaire : 04/ 223 62 16   &   Direction secondaire : Mr Ferry
    Niveaux : maternel, primaire et secondaire types 6 et 7 ; formes 2, 3 et 4 externat, internat.
  • I.R.S.A. (Institut Royal pour Sourds et Aveugles)
    Chaussée de Waterloo, 1508 – 1180 Bruxelles
    Tél/Fax : 02/375.92.69   &   Direction fondamental : Madame Geneviève Gors ou par e-mail : g.gors@irsa.be
    Tél secondaire : 02/374.03.68   &   Direction secondaire : Madame Rose Romain ou par e-mail : r.romain@irsa.be & Fax : 02/375.73.13
  • Scolarité et Surdité (Ecole Saint-Bernard)
    Rue des Framboisiers, 5 – 6700 Arlon
    Tél/Fax : 063/24.28.78
    Présidente de l’ASBL : Mme Isabelle Vilas     Tél : (00352) 691.82.25.79
  • Le Tremplin – Ecole Gardienne et Primaire
    Rue de Lusambo, 35-39 – 1190 Bruxelles
    Tél : 02/332.33.23 – Fax : 02/332.29.84
    Direction : Mme Frédérique Van Hollebeke
    Niveaux : maternel et primaire type 7 – externat

Etudier parmi les entendants

L’intégration scolaire peut prendre différentes formes :

  • Soit l’enfant est inscrit en enseignement ordinaire et bénéficie ou non d’une aide (interprète, aide pédagogique, prise de notes …)
  • Soit il est inscrit en enseignement spécial et suit une partie des cours dans l’enseignement ordinaire. Plusieurs écoles spéciales organisent un tel type d’intégration

Notez bien que votre enfant aura le diplôme de l’école dans laquelle il est inscrit. Certains centres de rééducation et certaines écoles de type 7 assurent un encadrement suivant les besoins de l’enfant. Il s’agit le plus souvent d’interprètes et/ ou d’aides pédagogiques.

Les aides pédagogiques

L’APEDAF organise un service « d’aides pédagogiques » dans différentes régions. Ce service existe dans les régions du Brabant Wallon, de Bruxelles, Charleroi, Luxembourg, Mouscron, Namur, Rochefort, Tournai … et essaie, dans la mesure du possible, de répondre à toutes les demandes.

Les aides pédagogiques ont pour mission de permettre l’intégration scolaire des enfants sourds dans l’enseignement ordinaire en apportant une aide à la compréhension et à la communication. Suivant les besoins de l’enfant, la forme de l’aide peut varier. Celle-ci peut être une interprétation en langue des signes, une aide à la communication et à la compréhension (soutien de la lecture labiale grâce au codage en LPC/AKA ou à l’aide du français signé), une reformulation avec du vocabulaire connu de l’enfant ou bien encore de la prise de notes.

Mais quelles que soient ces formes d’aides, celles-ci sont toujours envisagées dans le souci constant de l’apprentissage de l’autonomie.

Etudier parmi les entendants avec d’autres copains/élèves sourds

Etudier en classes mixtes, avec des élèves sourds et entendants : les classes bilingues inclusives

Certains parents font le choix d’inscrire leur enfant en classes inclusives bilingues :
Les enfants sourds ou malentendants sont en classe avec les camarades entendants de la maternelle à la fin des secondaires ;
Ils y suivent les mêmes cours mais en immersion en langue des signes ; le français fait partie intégrante du cursus scolaire, à l’oral, visuellement accessible (la langue parlée complétée – LPC) et écrit.

L’enseignement est donc accessible à temps plein, par immersion dans les 2 langues ; le niveau scolaire est celui de l’enseignement ordinaire ; les enfants sourds sont à plusieurs dans les groupes- classes d’élèves entendants.

Ecole bilingue : Communauté Scolaire Sainte Marie, en collaboration avec l’ASBL Ecole et Surdité
Rue du Président, 28 à 5000 Namur
Tél : 081/22 92 04 – Fax : 081/22 79 49

Direction de l’école fondamentale: Mr Paul- Aymeric TOUSSAINT
Direction de l’école secondaire :Mme Anne- Françoise WAUTHY
Coordinatrice pédagogique bilingue- section fondamentale : Magaly GHESQUIERE
Coordinatrice pédagogique bilingue- section secondaire : Françoise MELOTTE
Direction de l’Asbl École et Surdité : Sylvie DE NORRE
e-mail : direction@ecoleetsurdite.be
www.es.sainte-marie-namur.be avec film et brochure pour les parents

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Comment communiquer ? Quelques règles toutes simples !

  • Si elle rencontre des difficultés pour vous comprendre, modifiez votre phrase en articulant plutôt que de la répéter. En changeant les mots, vous changerez les « images » des lèvres
  • Si besoin, n’hésitez pas à vous servir d’un support écrit
  • Parlez-lui en face, regard fixe
  • Veillez à ce qu’il y ait assez de lumière dans la pièce ou vous vous trouvez pour qu’il puisse lire sur les lèvres plus aisément
  • Ne parlez pas la main devant la bouche
  • Ne parlez pas la bouche pleine
  • Parlez normalement, ne parlez pas trop vite, ni trop lentement
  • Veillez à articuler sans pour cela exagérer (inutile de grimacer), sinon la visualisation des mots est déformée
  • Réduisez les bruits de fond (radio, télévision, fenêtre ouverte, etc.) pour les malentendants
  • Une personne sourde aura beaucoup de mal à suivre une conversation entre plusieurs personnes. Ne l’oubliez pas, indiquez-lui la personne qui parle de manière à ce qu’elle puisse orienter son regard dans sa direction